Les Dolomites de Brenta sont un cas à part. En effet, malgré l’appellation ‘Dolomites », elles n’en font pas partie géographiquement puisque situées à l’ouest du fleuve Adige. Elle sont rattachées aux Alpes Rhétiques, comme le proche groupe Adamello-Presanella, le groupe de l’Ortlés-Cevedale, et plus loin la Bernina.
Toutefois, elles ont reçu cette appellation de « Dolomites » par leur réelle appartenance géologique au célèbre massif italien. En effet les roches sédimentaires qui en sont l’ossature sont des calcaires et des dolomies, caractéristiques de ce relief acéré en pinacles, tours effilées et « campaniles ». Le rocher est en général bon à excellent, les escalades raides même dans les voies faciles. Vous croiserez toutefois des zones plus ou moins délitées, et des vires spacieuses mais encombrées de blocs de tous calibres. Le port du casque semble aller de soi…
La Brenta est limitée au sud par le cours transversal de la rivière « Sarca » entre Tione di Trento et Sarche, à l’ouest par les vallées qui de Tione au Sud et Dimaro au nord se rejoignent au col du Campo Carlo Magno, et au nord et à l’est par le cours de la rivière « Noce » qui rejoint l’Adige un peu en amont de Trento.
Camps de base pour ce groupe : Madonna di Campiglio, Pinzolo, Tione di Trento, Molveno principalement, et à proximité Arco.
Le massif est bien desservi en refuges confortables, certains accessibles en téléphériques. Ces refuges sont bondés en plein été, il est nécessaire de réserver. La montagne est très fréquentée par les randonneurs et par les « ferratistes ». En effet le massif est traversé par la célèbre via ferrata delle Bochette, trés esthétique, que vous emprunterez parfois pour rejoindre les voies.
Pour de bons marcheurs, beaucoup d’escalades se font à la journée, mais il est souvent préférable d’utiliser les refuges.
Comme souvent dans les Dolomites, les orages sont à craindre, violents et soudains. Le temps est d’ordinaire plutôt humide, et il semblerait que l’une des meilleures périodes soit la fin de l’été , en Septembre. Il faut toutefois savoir que du fait de l’altitude, une perturbation pendant le mois de Septembre peu amener la neige à basse altitude. En cas de temps mitigé, de nombreuses cordées émigrent vers Arco et le lac de Garde, moins arrosé, très chaud l’été. Les habitués des Dolomites quand à eux grimpent même sous la menace de nuages, avec toutefois une certaine marge et un oeil averti sur l’évolution du temps.
Météo
http://www.meteotrentino.it . Fiabilité moyenne.
http://www.3bmeteo.com/meteo/madonna+di+campiglio Un autre site, peut être plus fiable…
Au printemps, et jusqu’en début d’été, la présence de névés n’est pas à négliger (plusieurs sommets dépassent 3000 m.) et les pentes sont raides. Crampons, piolet, etc…Dans la Brenta, vous tutoyez les sommets, les crêtes, et le terrain est résolument alpin. N’hésitez pas à demander des infos aux refuges.
Refuges
Grimper dans les Dolomites de la Brenta veut le plus souvent dire coucher en refuge. Il faut en effet une bonne forme et pas mal de dextérité pour gravir les itinéraires « du bas » sans coucher en montagne. Réservez impérativement, les refuges sont bondés, avec un public de randonneurs ou de ferratistes. Les vie ferrate sont nombreuses et réputées (la Via delle Bochette est la plus connue).
Liste non exhaustive, ce sont les refuges utiles pour gravir les voies décrites dans le site (le refuge Graffer est plutôt une adresse pour s’octroyer une collation post escalade).
Refuge Graffer Topos en ligne sur le site
Refuge Tuckett
Refuge Brentei
Refuge Pedrotti
Equipement
Les voies en altitude sont en général pas ou peu équipées, prévoir le matériel et une humilité en conséquence. Les classiques restent des classiques ! Les nouvelles voies, difficiles, sont parfois équipées de goujons. Il faut toutefois être bien préparé à trouver du terrain que l’on appelle désormais « d’aventure », ou « escalade traditionnelle ».
Topos
Peu de topos réellement exhaustifs et clairs, au milieu des années 2000. Il est possible de conseiller le topo en allemand des éditions lobo ( www.loboedition.de ) « Dolomiten Vertikal, Band Süd », qui pose un sérieux problème de langue tout de même pour certains, certaines subtilités d’itinéraires sont parfois difficiles à discerner. Ce topo m’a moyennement satisfait.
En italien, le club alpin édite sur tout l’arc alpin des petits topos plus ou moins exhaustifs de couleur grise, du type guides « Labande » ou « Vallot » en France. Il est difficile d’y faire un choix, mais ils sont de trés bon conseil, précis et bien documentés pour qui maitrise l’italien. Le rédacteur est le fameux Gino Buscaïni, qui a collaboré aux « 100 plus belles courses », la collection de Gaston Rebuffat. Si vous pouvez vous procurer ce dernier ouvrage qui n’est plus disponible en librairie (« les dolomites occidentales » de Gaston Rebuffat), il sera d’un précieux complément.
« Dolomites Classic Climbs » peut être intéressant.
Carte
La plus « fiable » m’a paru être la carte au 1:25000 de l’Osterreicher Alpen Verein : Alpenvereinskarte Brentagruppe / gruppo di Brenta N° 51, disponible en France sur commande en librairie spécialisées, sur internet, et bien sur disponible sur place.