Le groupe du Nuvolau pourrait inclure les Cinque Torri, mais ces petites aiguilles sont si particulières qu’il est préférable de les traiter à part.
Autre remarque, le groupe aurait pu s’appeler groupe Averau, car c’est le plus haut sommet du secteur. Mais le Nuvolau est central, massif, et il porte à son sommet un refuge. Voilà.
Les escalades dans le groupe du Nuvolau ne sont ni engagées, ni exceptionnelles par leur ampleur. Elles sont le plus souvent tournées au sud, ce qui est bien agréable (quelques exceptions). L’accès est rapide, excédant rarement la demi heure si on profite des remontées mécaniques. Néanmoins, l’altitude certaine des sommets doit rappeler que la neige peut vite arriver, comme le froid, le vent, l’orage… Bref, vous êtes dans les Dolomites, et l’ambiance est déjà bien différente des Cinque Torri, même si l’engagement reste raisonnable, autorisant une escalade par temps moyen.
Équipement traditionnel dans les voies.
Accés :Rejoindre Cortina d’Ampezzo. Accessible par Milan, depuis la France et la Suisse, ou pour les sudistes par l’autoroute 21 jusqu’à Brescia. Prendre la route 48 en direction du Passo Falzarego, puis la 638 direction « Passo Giau » pour les accés du sud (Monte Gusela, Torre Luisa, Torre Anna, Monte Averau, Croda Negra, Torre Dalago). Il est possible de rejoindre le refuge Averau en télésiège.
Pour l’accès par le nord, rester sur la route 48 du Passo Falzarego (Monte Averau, Coston d’Averau). Il est possible de rejoindre en voiture le refuge « Cinque Torri » (voir carte précise), ou de rejoindre le refuge Scoiatolli par le télésiège.
Il est également possible de rejoindre le Passo Giau par Selva di Cadore, si vous venez de la Civetta, de pale di San Martino, ou du Passo Pordoï.
Camps de base pour ce groupe :
Cortina d’Ampezzo, Selva di Cadore, Passo Giau, Passo Falzarego.
Et les refuges :
Cinque Torri, Scoiatolli, Averau, Nuvolau, Fedare, Passo Giau.
Pour la météo : http://www.arpa.veneto.it/bollettini/htm/dolomiti_meteo.asp
Plus fiable, le site de météo nationale :
http://www.meteo.it/previsioni/index.htm
Cliquez sur « localita turistiche » et dans l’index à gauche vous trouvez « Cortina d’Ampezzo ».
La neige disparait assez vite en face sud à la fin du printemps, mais plus lentement en altitude au dessus de 2500 m.
Carte : Cortina d’Ampezzo e Dolomiti ampezzane, Tabacco n° 03 au 1:25000, disponible en France sur commande en librairie spécialisées, sur internet, et bien sur disponible sur place. Ce n’est pas une carte d’une précision miraculeuse.
Équipement
C’est un paragraphe commun à de nombreux secteurs de Dolomites : classique comme presque partout dans les Dolomites, c’est à dire que dans notre langage moderne, ce qui était la norme jusqu’en 1980-90 est devenu du terrain d’aventure : dans chacun des topos est mentionné le matériel à emmener, mais gardez à l’esprit que vos coinceurs, friends, sangles ne seront que rarement laissées dans le coffre de la voiture. Un marteau et des pitons seront parfois de la partie. Les italiens utilisent souvent des cordelettes en kevlar, disponibles partout sur place, pour enfiler dans l’oeil de pitons trop petits pour accepter un mousqueton. Il est vrai que nous pouvons être habitués à des standards d’équipement moins sauvages et compenser par de la quincaillerie abondante. Les italiens grimpent etonnement légers ! A vous de connaitre vos limites et vos besoins, en se rappelant qu’un certain R. Messner, originaire du coin, disait que la valeur d’un alpiniste était inversement proportionnelle au poids de quincaillerie qu’il transportait…
Topos
J’ai bien aimé le topo « Dolomiti, arrampicare a Cortina d’Ampezzo e dintorni », de Mauro Bernardi, editions Athesia Spectrum ( disponible en allemand ou italien).
Voir également « Arrampicare in Dolomiti », chez www.planetmountain.com, en italien et anglais.
En italien, le club alpin édite sur tout l’arc alpin des petits topos plus ou moins exhaustifs de couleur grise, du type guides « Labande » ou « Vallot » en France. Il est difficile d’y faire un choix, mais ils sont de très bon conseil, précis et bien documentés pour qui maitrise l’italien. Le rédacteur est le fameux Gino Buscaïni, qui a collaboré aux « 100 plus belles courses », la collection de Gaston Rebuffat. Si vous pouvez vous procurer ce dernier ouvrage qui n’est plus disponible en librairie (« les dolomites orientales » de Gaston Rebuffat), il sera d’un précieux complément.