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Pounche de l’Hermine : « Reveur Prostré »

Présentation

La « Pounche de l’hermine » (Pointe de l’hermine) se trouve sous la dalle de Palavar. C’est en fait un contrefort bien modeste, sur lequel on pourra grimper lors d’une demi journée lorsque le temps manque, ou en combinant avec une autre voie du secteur, soit sur la Pounche de l’hermine, soit à la pointe André Buisson dans une voie comme « Little Palavar » (voir topo de Jean Michel Cambon). On pourra aussi la gravir tranquillement, sans soucis de rentabiliser une journée, pour le plaisir d’être là à Ailefroide, par une belle journée d’automne. La voie n’est pas très longue, l’approche est rapide, mais l’équipement succin fera que vous ne galoperez peut être pas dans les dalles…

Voie ouverte du bas, en deux fois, les journées étant courtes en Novembre…puis nettoyage a posteriori des blocs nuisibles, de la mousse un peu trop abondante, un lendemain de pluie : difficile à arracher ! La voie donc un peu sale encore à la fin de l’automne 2006, est désormais dans un état correct après le passage d’un hiver et d’un été en automne 2007. Le passage de grimpeurs ne pourra qu’améliorer et entretenir cette voie dans les années à venir, voie qui présente de beaux passages en dalles pas trop durs et protegeables avec un peu d’expérience et de petits coinceurs. Deux pitons utilisés à l’ouverture, deux pitons rajoutés dans une longueur jugée un peu expo lors d’une répétition, l’équipement n’est pas surabondant. A noter que lors d’un parcours en septembre 2009, j’ai trouvé un piton supplémentaire au relais 1. La pose de coinceurs et friends demandera un peu d’expérience par endroits et n’est pas toujours facile. Attention, les pitons en place ne peuvent être assimilés à de l’équipement béton : vous n’êtes pas en école d’escalade, personne ne garanti la solidité des pitons. Les relais ne sont pas équipés, c’est donc une voie qui demande de bien savoir poser ses protections.

Voie à prédominance de dalles, ce qui rends la protection parfois un peu délicate. Quelques beaux enchainements, voilà une voie correcte sur une petite pointe qui ne paye pas de mine… A faire !

Pourquoi ?

Rêveur prostré : dans la chanson « Boogie rouillé » de Jacques Higelin, il revient souvent. J’ai fredonné ce morceau pendant toute l’escalade de la première…

Première ascension

Claire, Guillaume CHRISTIAN et Frédéric JULLIEN en novembre 2006, automne très doux…

Données techniques

Difficulté : II+/5c/P3.
Dénivelée : 200 m.
Développement : 260 m.
Approche : 15 minutes.
Descente : Desescalade, un rappel facultatif, puis marche.
Orientation : Sud est.
7 longueurs.
Corde : 2×50 m.
Jeu de coinceurs complet avec petites tailles en double. Camalots 0.3 au 2.

Accès

Se garer sur la route du parking du Sélé : du village d’Ailefroide, prendre la route indiquée « vallon du Sélé, Clapouse ». Aprés 300 metres environ la route rentre dans le bois de mélèzes, tourne à 90° à gauche (barriere métallique à droite-prise d’eau). Se garer juste aprés la barriere, 50 metres aprés le virage. Un sentier part dans le bois. Suivre le sentier marqué qui monte au pied de la voie « Little Palavar » en 10 minutes. Du pied de la voie, traverser horizontalement à gauche (sud) traverser une ravine encombrée de blocs et continuer le sentier au dessus. Aprés 20 metres, le sentier traverse franchement à gauche, en ascendance, pour rejoindre le point le plus bas de la pounche de l’hermine (cairn). Ne pas monter droit dans les traces aprés la ravine, ce sont les stigmates de la descente à pied qui suit les rappels de « Little Palavar ».
Le sentier arrive au pied des rochers l’attaque de « rêveur prostré » est là.
Suivez bien le sentier, à la montée comme à la descente, afin de préserver les sols et de ne pas accélérer l’érosion. Vous faites une activité de pleine nature, respectez là !

Photos

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Longueur par longueur

L1 : Démarrer au point le plus bas de la paroi (cairn). Monter légèrement à gauche puis droit vers une dalle rayée d’une mince fissure (piton visible du bas). Remonter la dalle (1 piton de tenue aléatoire) en suivant la fissure fine qui s’infléchit à droite. Sortir à droite dans des gradins plus faciles, puis par une petite dalle de 3 mètres se rétablir sur une dalle inclinée pour faire le relais (1 piton au relais en automne 2009).

L2 : Monter droit au dessus du relais en suivant une fissure sur 4 mètres, puis obliquer à droite dans la dalle pour trouver une zone moins raide au pied d’un petit surplomb. Franchir le surplomb à gauche par une fissure large. La fissure devient plus fine ensuite, franchir une dalle délicate (un piton) et continuer dans la même direction, légèrement à droite, sur 5 mètres pour trouver une petite terrasse sur laquelle on fait le relais.

L3 : Traverser alors à droite sur une rampe herbeuse facile. Après 5 mètres, monter en oblique dans un petit dièdre, en sortir droit vers une fissure large. La suivre, et suivre son inflexion vers la gauche : on débouche dans une dalle plus facile, bordée par la fissure à droite dominée par de petits surplombs. Suivre la fissure par la dalle, puis âpres 6 mètres s’élever dans un mur plus raide sur quelques mètres. En sortir à droite sur une dalle, puis un petit dièdre exposé qui mène à une terrasse caillouteuse. La remonter pour buter contre un petit mur sur lequel on installe le relais.

L4 : Monter vers la gauche sur 5 mètres, puis traverser une dalle franchement à gauche. Monter ensuite un petit dièdre, puis toujours à gauche en sortir dans une dalle facile pour atteindre une terrasse au pied d’une belle dalle, où on fait relais.

L5 : Monter au dessus du relais, légèrement à gauche, sur 5 mètres. Traverser alors la dalle vers la gauche sur 5 mètres, puis monter droit pour arriver dans une zone moins redressée (un piton). S’élever en oblique à gauche par la dalle qui suit, en direction d’un petit pin. Le terrain devient plus facile (un piton) et on rejoint le pin précité. Relais sur le pin, cordelette en place*.

L6 : Du pin traverser à droite vers un dièdre sur une grosse écaille (évident). Remonter le dièdre de l’écaille, en sortir à droite et monter les dalles au dessus directement vers un bosquet de petit pins. Relais sur les premiers pins rencontrés, cordelette en place*.

L7 : Du relais rejoindre les autres pins 10 mètres au dessus, les dépasser et monter droit par des rochers faciles (marche). En 60 mètres on atteint le sommet de la Pounche de l’hermine ( quelques arbres en route pour mettre des sangles et progresser corde tendue). Au sommet un énorme bloc permet de faire le relais (cordelette en place*, il faut au moins 3 mètres de corde pour le ceinturer).

Descente

Garder la corde pour descendre une petite arête de 15 metres (s’assurer grâce au gros bloc) en rocher moyen, niveau 3a, pour franchir une brêche qui amène à la vaste terrasse herbeuse au pied de la grande dalle de Palavar.
Descendre par une sente versant sud sur 10 mètres, obliquer à gauche vers le fond du couloir où on trouve un câble. S’en servir pour descendre sur 15 mètres (peu confortable), ou tirer un rappel sur le relais supérieur qui sert d’ancrage au câble ( 2 goujons).
Suivre alors le sentier classique de descente du secteur de Palavar, et au niveau d’un gros cairn traverser à gauche (nord) pour retrouver le pied de la voie si vous y avez laissé des affaires; sinon continuer par le chemin de Palavar jusqu’au camping.

* Les cordelettes « en place » ne sont pas des équipements pérennes : elles peuvent disparaitre, elles peuvent également être usées jusqu’à la couenne ! Faites preuve de discernement et d’autonomie…

Avertissement

Attention, malgré tout le soin apporté à la rédaction de ce topo de la voie d’escalade « Rêveur Prostré» à Ailefroide, il ne peut-être garanti exempt d’erreurs involontaires. Sachez être responsables sur le terrain.

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Carte avec situation des voies


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Rêveur prostré
La voie Eteinte
Rossinante

Cotations

P1 : Protections faciles et fiables. Passages obligatoires limités. Chutes potentielles réduites.
P2 : Protections assez faciles et toujours fiables, un peu espacées. Quelques passages obligatoires entre les points. Chutes potentielles de 2 à 4 mètres.
P3 : Protections moyennement faciles et le plus souvent fiables mais espacées, longs passages obligatoires. Chutes potentielles de plus de 5 mètres.
P4 : Protections difficiles, moyennement fiables ou très espacées. Chutes possibles de 8 à 10 mètres dues à la rareté des protections ou à leur arrachage, ou chutes moindres mais pouvant entrainer des traumatismes (chutes au sol).
P5 : Protections difficiles, peu fiables et distantes. Risque de chutes longues avec arrachage des ancrages pouvant entrainer une chute au sol avec conséquences graves.
P6 : Improtegeable si ce n'est sur de courtes sections avec protections moyennes, longs passages clés obligatoires. Chutes potentielles pouvant mettre en péril votre vie.

Engagement

I : Voie courte et facilement accessible, proche de la route, ambiance tranquille et retraite sans problème.
II : Voie de plusieurs longueurs, d'accés rapide et aisé, descente facile, le plus souvent à pied ou en rappels bien équipés et echappées faciles dans la voie.
III : Voie de plus de 200 metres, ambiance plus sérieuse, approche longue et descente scabreuse, rappels ou cheminements compliqués. Retraite difficile.
IV : Voie trés longue, developpement supérieur à 400 metres ou retraite problématique, approche longue depuis la vallée.
V : Voie longue s'apparentant au "big wall", descente impossible ou trés aléatoire, approche complexe, longue et technique, grande exposition.
VI : Big wall demandant le plus souvent un bivouac en paroi, voie trés longue et technique, retraite problématique.

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