Présentation
Voie ouverte du bas en octobre 2008. Le nettoyage indispensable de cette voie pas trop difficile et donc assez végétalisée s’est fait en automne 2009. Le résultat semble tout à fait honorable et agréable à grimper.
Dix pitons dans la voie, plus six pitons aux relais (trois relais équipés, les autres relais se faisant sur des arbres ou des becquets : voici l’état de la voie en automne 2009). Attention, les pitons en place ne peuvent être assimilés à de l’équipement pérenne : vous n’êtes pas en école d’escalade, il peut -être utile de retaper les clous après l’hiver, les écailles peuvent se fragiliser …
Cette voie peut être classée dans la catégorie « facile », avec pas mal d’équipement en place (mais aucun spit), des relais confortables, des longueurs courtes et peu soutenues, et des « pièges à coinceurs » un peu partout.
L’escalade est variée, dièdres, fissures, dalles, abordable, très adaptée à l’apprentissage de l’escalade non aseptisée, ou simplement pour ceux dont le niveau ne chatouille pas les sommets.
Pourquoi ?
Rossinante : Toute proche du « Pas La Rosse », cette voie fait référence au cheval de Don Quichotte; c’était une « Rosse », un mauvais cheval, avant que le valeureux (?) chevalier pourfendeur de moulins à vents n’en fasse son fidèle destrier : « Rosse » (mauvais cheval) + « ante » (avant). Cette voie initiatique fera donc de vous de fiers grimpeurs autonomes, qui sauront garder la tête froide et la modestie de rigueur dans les voies futures sans tomber dans les affres de ce Don Quichotte.
Première ascension
Claire CHRISTIAN, Frédéric JULLIEN et Guillaume CHRISTIAN en octobre 2008.
Données techniques
Difficulté : II/5c/P1.
Dénivelée : 220 m.
Développement : 285 m.
Approche : 40 minutes.
Descente : 3 rappels.
Orientation : Sud est.
10 longueurs.
Corde : 2×40 m.
Jeu de coinceurs complet. Camalots 0.3 au 2.
Accès
Se garer au parking du Sélé à Ailefroide. Emprunter le chemin du vallon de Celse Nière en direction des refuges du Sélé et du Pelvoux pendant environ 10 minutes. On arrive à la bifurcation, bosse de Claphouse à gauche (passerelle). Rester sur le sentier rive gauche direction « refuge du Sélé, refuge du Pelvoux ».
5 minutes plus tard, dans un bois de mélèzes, le sentier devient horizontal. Le quitter à droite au niveau d’une première petite barrière en bois. Marcher 100 mètres dans le bois de mélèzes sur un sentier dans l’herbe, dépasser un bloc, puis monter à droite (cairn). Un sentier en lacets dans le bois, puis dans un éboulis (cairns), serpente au pied de la paroi du Pas la Rosse. Suivre ce sentier, il traverse finalement à droite dans le pierrier après quelques lacets dans les blocs, passe au pied d’un petit éperon, franchit un ravin, monte encore rive gauche du ravin, le traverse à nouveau et rejoint le pied de la voie. 40 minutes d’Ailefroide.
Suivez bien le sentier, à la montée comme à la descente, afin de préserver les sols et de ne pas accélérer l’érosion. Vous faites une activité de pleine nature, respectez là !
Photos
Longueur par longueur
Les longueurs n’excèdent pas 40 mètres : vous pourrez ainsi prendre une corde courte facile à manier, légère à porter; et vous ne serez pas tentés de faire des longueurs interminables génératrices de tirage d’enfer et de problèmes manifestes de communication dans la cordée. La voie zigzague et il n’y a rien à gagner à vouloir grapiller 10 mètres à chaque longueur. Par contre une corde double plutôt qu’un brin simple, malgré ces longueurs courtes, vous sera bien utile pour éviter le tirage.
L1 : Monter directement quelques mètres, ou éviter ce passage par la gauche, jusqu’à une écaille à gauche d’un surplomb. Remonter l’écaille, se rétablir au dessus du surplomb sur la dalle, et monter plus facilement par une zone herbeuse sur 5/6 metres pour trouver un piton. A son niveau traverser en ascendance à gauche sur 10 mètres, puis s’élever directement au relais, où l’on trouve deux pitons (info à vérifier, le relais a peut être été volé – info du 4 septembre 2010).
L2 : Franchir une zone facile, herbeuse, sur 30 mètres, en contournant un mélèze par la droite, et en obliquant sensiblement à gauche pour trouver deux pitons. Relais.
L3 : Du relais traverser franchement à gauche par une dalle sous des surplombs (1 piton) et gagner sur une terrasse un confortable relais sur un pin.
L4 : Monter directement au dessus (1 piton au départ) par un dièdre et des écailles pendant 15 mètres, puis traverser à gauche 5 mètres, et repartir directement dans une belle dalle que l’on trouvera exposée si on passe à coté d’un trou salvateur où se loge à merveille un camalot 0.5 ! Passage évitable quelques mètres à gauche, mais nettement moins captivant. On arrive sur une terrasse, monter encore 4 mètres et faire relais sur un pin.
L5 : Du relais traverser sur 8 mètres facilement jusqu’à un petit mélèze. Le dépasser puis 5 mètres plus loin se rétablir sur une marche terreuse, au pied d’un dièdre. Gravir ce dièdre technique (2 pitons) pour gagner une vire confortable. Surmonter la dalle qui suit directement pour arriver au relais (pin).
L6 : Monter droit au dessus, en évitant un pin par la droite, franchir un petit mur raide et se rétablir à gauche sur une terrasse. Monter la rampe qui suit en oblique à gauche sur 10 mètres, puis franchir l’arête à main gauche pour trouver un piton. A son niveau traverser horizontalement sur 3 mètres, puis monter dans du terrain facile au relais (pin).
L7 : Immédiatement derrière le pin franchir un court ressaut raide (un pas) puis en oblique par du terrain de plus en plus facile sur une vaste terrasse gagner le relais (cordelettes derrière un gros bloc coincé).
L8 : Trois mètres à gauche du relais s’élever directement dans une dalle (2 pitons). Au second piton obliquer à gauche sur une rampe (1 piton) sur 5 mètres et monter droit vers un bouquet de pin. Le dépasser, puis continuer droit vers un autre pin. Passer entre le pin et un rocher à droite, et 4 mètres au dessus faire relais sur un gros bloc plat proéminent (pin).
L9 : Du relais partir dans le dièdre évident à droite. Remonter sa partie raide et en sortir à gauche sur une bonne terrasse. Traverser 3 mètres à gauche et monter en direction d’un dièdre, où l’on trouve un piton. Remonter ce dièdre par son flanc droit, belle dalle fissurée, et se rétablir sur une vire à droite (blocs instables à gauche en fin de dièdre, vigilance). Monter 4 mètres droit au dessus de la vire pour gagner une belle terrasse, avancer de trois mètres pour trouver les deux pitons du relais à gauche sous un dévers (plus que un piton à gauche du relais d’origine, les deux pitons ayant été volés).
L10 : La dernière longueur remonte une écaille oblique de gauche à droite pour rejoindre une terrasse au pied d’un dièdre. Gravir ce dièdre (2 pitons), technique puis raide et soutenu jusqu’au pin du relais d’où vous ferez le premier rappel.
Descente
Rappels sur des arbres. IL est impératif d’emprunter les rappels et de ne pas sortir au dessus de la voie, le terrain est instable, le risque d’érosion et de chutes de pierres est très important. Au dernier relais faire un rappel oblique dans un grand mur raide à droite de la dernière longueur (en regardant la paroi). Attention à bien positionner la corde afin qu’elle ne coince pas au rappel. Rejoindre un mélèze (cordelette munie d’un mousqueton à vis) après 38 m. Faire un second rappel de 38 mètres un peu vers la gauche (en regardant la paroi) vers un autre mélèze avec cordelette et mousqueton à vis. Un dernier rappel de 30/35m amène dans un couloir aux rochers instables. Le traverser pour rejoindre le sentier de descente qui ramène en 10 minutes au départ de la voie où vous aurez pu laisser des affaires.
* Les cordelettes « en place » ne sont pas des équipements pérennes : elles peuvent disparaitre, elles peuvent également être usées jusqu’à la couenne ! Faites preuve de discernement et d’autonomie…
Avertissement
Attention, malgré tout le soin apporté à la rédaction de ce topo de la voie d’escalade « Rossinante» à Ailefroide, il ne peut-être garanti exempt d’erreurs involontaires. Sachez être responsables sur le terrain.