Nous proposons aux écoles d’utiliser le film à des fins pédagogiques. Il permet en effet d’aborder des thèmes très vastes comme l’histoire de l’alpinisme, du métier de guide, du tourisme, la préservation du milieu, la fraternité, la cordée.
En Juin 2009 des écoles primaires du canton du Pays des Ecrins vont bénéficier de projections animées par un guide de haute montagne.
Nous avions fourni cette présentation à Michel Giraud Sauveur de la ZEP du pays des Ecrins afin qu’il puisse la diffuser auprés des groupes scolaires.
INTERETS PEDAGOGIQUES DU FILM L’ECRIN
-L’HISTOIRE
Nous nous situons en 2009. Le métier de guide de haute montagne subit de grands changements, il doit s’adapter à des changements de comportements de la clientèle, à la crise, aux évolutions de la montagne. Les guides s’attachent à maintenir les valeurs. La partie ancienne du film se déroule en 1828 / 1830. Le capitaine Durand débute sa campagne sous Louis XVIII (2° restauration), gravit le Pelvoux sous Charles X et décède sous Louis Philippe I°.
LOUIS XVIII (1815-1824)
1815
8 juillet Louis XVIII entre à Paris.
9 juillet Talleyrand et Fouché sont nommés au gouvernement.
15 juillet Départ de Napoléon pour Sainte-Hélène.
24 juillet Démission de Talleyrand du gouvernement.
28 juillet Louis XVIII nomme Talleyrand grand chambellan.
1er août Licenciement de l’armée impériale.
5 août Arrestation du maréchal Ney pour trahison près d’Arillac.
21 août Victoire des « ultra-royalistes » aux élections.
15 septembre Fouché est nommé ambassadeur à Dresde.
19 septembre Renvoi du ministère Talleyrand-Fouché.
24 septembre Constitution du ministère Richelieu.
13 octobre Murat est fusillé sur les ordres de Ferdinand de Bourbon en Calabre.
16 octobre Arrivée de Napoléon à l’île de Saint-Hélène.
29 octobre Loi de sûreté générale.
20 novembre Second traité de Paris.
7 décembre Le maréchal Ney coupable de haute-trahison est fusillé.
1816 12 janvier Loi de « Clémence royale » prévoyant le bannissement des « Régicides ».
19 janvier Loi instaurant un jour de deuil national le 21 janvier (exécution de Louis XVI).
21 janvier Sieyès quitte Paris en direction de Bruxelles.
5 septembre Dissolution de la « Chambre introuvable ».
1817
8 janvier Les députés adoptent la nouvelle loi électorale.
1818
25 février Constitution du gouvernement Dessole-Decazes.
12 mars Loi Gouvion-Saint-Cyr sur la conscription militaire.
1819
9 juin Lois Serre sur la sur la liberté de la presse supprimant la censure et l’autorisation préalable.
16 août Démission de trois ministres en désaccord avec le projet de réforme électorale.
1820
13 février Assassinat du duc de Berry (neveu du roi) par Louvel.
20 février Constitution du deuxième gouvernement Richelieu.
26 mars Suspension des libertés individuelles.
30 mars Rétablissement de la Censure.
1821
27 février L’enseignement supérieur est placé sous la surveillance du Clergé.
5 mai Mort de Napoléon à Saint-Hélène.
12 décembre Démission de Richelieu.
14 décembre Constitution du gouvernement Villèle.
1822
6 septembre Fermeture de l’École Normale Supérieure.
21 septembre Exécution des « quatre sergents de La Rochelle ».
12 octobre Assignation à résidence de Ferdinand VII d’Espagne.
21 novembre Fermeture de la faculté de médecine de Paris.
1823
18 janvier Rappel de l’ambassadeur de France à Madrid.
27 janvier Discours de Louis XVIII, roi de France promettant un appui militaire à Ferdinand VII pour le maintenir sur le trône.
26 avril Prise de Saragosse par les troupes du général Molitor (français).
7 avril Début de l’intervention militaire du duc d’Angoulême, neveu de Louis XVIII en Espagne pour soutenir Ferdinand VII.
6 mai Prise de Burgos (Espagne) par les troupes du duc d’Angoulême.
23 mai Le corps expéditionnaire français s’emparent de Madrid (Espagne).
24 juin Les troupes françaises assiègent Cadix.
26 juillet Capitulation de l’armée de Ballesteros (libéral).
28 août Prise de La Corogne(Espagne) par le corps expéditionnaire français.
31 août Les Français s’emparent du fort du Trocadéro.
30 septembre Capitulation de Cadix.
29 octobre Prise de Lerida (Espagne) par le corps expéditionnaire français.
12 novembre Les troupes du général Molitor s’emparent d’Alicante (Espagne).
24 décembre Dissolution de la Chambre des députés par le gouvernement.
1824
Février Traité avec l’Espagne sur le maintien des troupes françaises jusqu’en 1828.
16 septembre Mort de Louis XVIII à Paris, son frère Charles lui succède.
CHARLES X (1824-1830)
1824
3 décembre Mise en retraite de nombreux officiers de l’armée impériale.
1825
29 mai Sacre de Charles X à Reims.
17 avril Ordonnance reconnaissant l’indépendance de Saint-Domingue contre une indemnité.
20 avril Loi contre les auteurs de sacrilèges contre les objets du culte.
28 avril Loi sur le « Milliard des émigrés ».
30 novembre Les obsèques du général Foy, député de l’opposition, tourne à la manifestation contre le régime.
1826
15 janvier Fondation du Figaro par M. Alhoy et E. Arago.
8 avril Rejet du projet de loi sur le droit d’aînesse.
1827
29 avril La Garde nationale accueille froidement Charles X lors d’une revue.
30 avril Ordonnance de dissolution de la Garde nationale.
30 avril Incident entre le Dey d’Alger et le consul de France.
14 juin Le Dey d’Alger refuse toute réparation.
15 juin Début du blocus d’Alger par la France.
5 novembre Dissolution de la Chambre des députés.
27 novembre Villèle remporte les élections.
1828
4 janvier Constitution du gouvernement Martignac.
20 avril L’explorateur français René Caillé atteind Tombouctou (Mali).
1829
3 août Bombardement d’un navire français à Alger.
6 août Charles X renvoie le gouvernement.
8 août Constitution du gouvernement Polignac (ultra-royaliste).
1830
2 mars Discours menaçant de Charles X contre la Chambre.
18 mars Les députés rappellent les principes de la Charte au roi.
16 mai Charles X dissout la Chambre.
25 mai Départ d’un corps expéditionnaire en direction d’Alger.
28 mai Attaque française contre le fort-l’Empereur à Alger.
14 juin Débarquement du corps expéditionnaire à Sidi-Ferruch.
19 juin Prise du camp de Staouëli par les Français.
3 juillet Victoire de la gauche aux élections législatives.
5 juillet Prise d’Alger par les troupes françaises, exil du dey.
19 juillet L’opposition reprend des sièges à la majorité lors des élections législatives.
25 juillet Ordonnance de dissolution de la Chambre des députés.
26 juillet Le Moniteur publie les ordonnances de Thiers annonçant l’interruption du régime légal.
27 juillet Saisie des journaux de gauche par le préfet de Paris.
27 juillet Début de l’insurrection à Paris (Les Trois Glorieuses).
29 juillet Prise du Louvre et des Tuileries.
29 juillet Les députés républicains nomment une commission municipale.
29 juillet Charles X renvoie les ministres et retire les ordonnances.
30 juillet Des tracts anonymes désignent le duc d’Orléans pour succéder à Charles X.
31 juillet La Fayette présente le duc d’Orléans au balcon de l’Hôtel de ville.
1 août Le duc d’Orléans prend la tête du gouvernement.
2 août Charles X abdique en faveur du duc de Bordeaux.
3 août Départ de Charles X en exil en Angleterre.
7 août Publication de la nouvelle Charte.
LOUIS-PHILIPPE Ier (1830-1848)
1830
9 août Louis-Philippe Ier devient roi des Français.
6 septembre Talleyrand est nommé ambassadeur extraordinaire à Londres.
11 septembre Loi autorisant le retour des « Régicides ».
27 septembre Adoption de la loi autorisant la poursuite des ministres de Charles X.
4 octobre Proclamation de l’indépendance belge.
17-18 octobre Des manifestants parisiens réclament la peine de mort contre les ministres de Charles X.
3 novembre Constitution du gouvernement Laffitte.
15 décembre Ouverture du procès des ministres de Charles X devant la Chambre des pairs.
21 décembre Condamnation des ministres de Charles X.
1831
14 février Incidents à l’église St-Germain-l’Auxerrois.
13 mars Casimir Perier remplace Laffitte à la tête du gouvernement.
19 avril Réforme électorale plus libérale.
31 mai Dissolution de la Chambre des députés.
20-22 novembre Révolte des Canuts à Lyon.
5 décembre Le prince royal et Soult à la tête de la troupe entrent à Lyon.
29 décembre Suppression de l’hérédité des pairs.
1832
3 mars Échec du complot de la rue des Prouvaires visant à donner le trône au duc de Bordeaux héritier légitime.
16 mai Mort de Casimir Perier ; il n’est pas remplacé.
11 octobre Formation d’un gouvernement autour de Soult.
6 décembre Arrestation de la duchesse de Berry (légitimiste) à Nantes.
23 décembre Les Français reprennent Anvers aux Hollandais.
1833
21 janvier Abrogation du jour de deuil national le 21 janvier.
1833 24 avril Loi sur le statut des colonies.
1833 21 juin Loi prévoyant l’élection des conseils généraux.
1834
26 février Traité Desmichel reconnaissant d’Abd el-Kader à Oran.
9 avril Révolte ouvrière à Lyon.
12 avril La révolte lyonnaise est réprimée (200†).
13 avril Révolte à Paris.
14 avril Massacre de la Transnonain par le 35eme régiment de ligne.
22 avril Signature de la quadruple alliance avec l’Angleterre, l’Espagne et le Portugal.
20 mai Mort du marquis de La Fayette à Paris.
21 juin Échec de la gauche aux élections.
18 juillet Le président du Conseil Soult est remplacé par le maréchal Gérard.
31 juillet Ajournement de la Chambre des députés au 31 décembre.
29 octobre Démission du maréchal Gérard.
10 novembre Nouveau gouvernement autour du duc de Bassano.
13 novembre Démission du gouvernement Bassano.
18 novembre Le maréchal Mortier reprend le gouvernement Gérard.
1 décembre Vote de confiance de la Chambre au nouveau gouvernement.
1835
20 février Démission du gouvernement Mortier.
12 mars Le duc de Broglie devient président du Conseil.
28 juin Attaque d’Abd el-Kader contre le gouverneur d’Oran (Algérie).
28 juillet Attentat de Fieschi contre Louis-Philippe (12†).
9 septembre Promulgation des lois sur la presse (censure).
6 février Le gouvernement Broglie est renversé.
1836
20 février Exécution de Fieschi et ses complices.
22 février Formation du gouvernement autour de Thiers.
25 avril Défaite française à Sidi Yacoub (Algérie).
25 juin Tentative d’assassinat de Louis-Philippe par le républicain L. P. Alibaud.
11 juillet Exécution de Louis-Philippe Alibaud.
29 juillet Inauguration de l’arc de Triomphe à Paris.
6 septembre Démission de Thiers il est remplacé par le comte Molé.
30 octobre Échec de la tentative de coup d’état de L. N. Bonaparte à Strasbourg qui se solde par son arrestation.
1837
18 janvier Acquittement des complices de la tentative de coup d’état de Bonaparte.
30 mai Traité de Tafna avec Abd el-Kader reconnaissant sa souveraineté.
4 juillet Loi rendant obligatoire le système métrique décimal au 1 janvier 1840.
24 août Inauguration de la première voie de chemin de fer entre Paris et Orléans.
3 octobre Dissolution de la Chambre de députés.
13 octobre Prise de Constantine (Algérie) par les armées Françaises.
1838
février Reconnaissance de la souveraineté d’Haïti par la France.
1839
2 février Dissolution de la Chambre par le Roi.
8 mars Démission du gouvernement Molé.
31 mars Nomination d’un gouvernement provisoire.
12 mai Constitution du gouvernement autour de Soult.
12-13 mai Échec des journées révolutionnaires de Barbès et Blanqui.
1840
1 mars Formation du ministère Thiers.
12 mai Charles de Rémusat, ministre de l’Intérieur annonce à l’assemblée le rappatriement de la dépouille de Napoléon Ier.
6 août Échec de la tentative de coup d’état de L. N. Bonaparte à Boulogne-sur-Mer.
15 octobre Tentative d’assassinat de Louis-Philippe par le communiste Marius Darmès.
20 octobre Démission du gouvernement Thiers il sera remplacé par Soult.
15 décembre Les cendres de Napoléon sont déposées aux Invalides.
1841
21 mars Loi sur le travail des enfants.
31 octobre Exécution de Marius Darmès.
1842
11 juin Loi sur le financement du chemin de fer.
9 juillet Le gouvernement remporte les élections.
13 juillet Mort accidentelle du duc d’Orléans, héritier du trône.
1843
2 septembre Rencontre entre la reine Victoria et Louis-Philippe à Eu.
1844
10 septembre Traité de Tanger entre la France et le Maroc.
24 octobre Traité de Whampoa entre la France et la Chine.
1845
30 mai Attaque du Maroc contre les Français.
1 août Bombardement de Tanger par les Français.
14 août Victoire française contre les Marocains.
10 septembre Le sultan du Maroc accepte les conditions françaises ; fin des hostilités.
1846
16 avril Tentative d’assassinat de Louis-Philippe par Pierre Lecomte à Fontainebleau.
25 mai Évasion de Louis-Napoléon Bonaparte du fort de Ham.
6 juillet Dissolution de la Chambre des députés.
29 juillet Nouvelle tentative d’assassinat de Louis-Philippe.
1847
19 septembre Guizot remplace Soult à la tête du gouvernement.
23 décembre Reddition d’Abd el-Kader, début de la pacification en Algérie.
1848
14 février Interdiction d’un banquet réformiste à Paris.
23 février Insurrection parisienne.
24 février Louis-Philippe abdique en faveur de son petit-fils, le comte de Paris, ce que la chambre refuse.
-L’HISTOIRE DE L’ALPINISME
En 1828, seuls les chasseurs de chamois s’approchent des glaciers. Le Pelvoux est le premier sommet a être gravit dans les Alpes Françaises. Le Mont Blanc, en Savoie, est gravit en 1786 par Balmat, Chasseur de chamois et cristallier, et Paccard, médecin. A cette époque, le Mont Blanc est rattaché au royaume de Sardaigne. La Savoie redevient française de 1792 à 1815 (Napoléon), puis revient à l’Italie (Victor Emmanuel I°) jusqu’en 1860. Les grimpeurs de l’époque utilisent leur matériel habituel de chasseurs et de bergers : chaussures à semelles cloutées très efficaces dans la neige, la terre gelée ou boueuse, mais inadaptées à l’escalade rocheuse. Certains passages difficiles à la fin du 19° siècle seront franchit en chaussettes ! En 1828, pas de piolets mais des bâtons à embout ferré, de grands chapeaux pour se protéger du soleil, et des cordes en chanvre sont les seuls éléments utilisés. Une corde en chanvre est très solide si on se pends dessus, mais elle casse très vite en cas de choc, ce qui est le cas lorsque l’on glisse ou on tombe en montagne. Donc le guide qui était devant ne devait pas tomber. Le client derrière pouvait se pendre à la corde bien tendue. Pas de pitons, de mousquetons, de casque ni de crampons : dans la neige et la glace il faut tailler des marches à la hache ! C’est pourquoi les guides Mathéoud et Liotard choisiront de passer par les rochers rouges pour aller à la cime du Pelvoux, malgré les chaussures à clous peu adaptées. A la naissance de l’alpinisme, celui ci n’est pas pratiqué comme un loisir mais comme une investigation scientifique. C’est Horace Benedict de Saussure qui a commandité l’ascension du Mont Blanc en 1786 afin qu’un itinéraire soit trouver, pour que lui -même puisse y aller en 1789 pour effectuer des mesures d’altitude, de barymétrie, de température : il est naturaliste genevois. Au Pelvoux, c’est le capitaine Adrien Armand Durand, capitaine et polytechnicien, qui va initier l’ascension : depuis 1823 il parcourt le sud est de la France afin de faire des relevés topographiques et déterminer les altitudes des lieux et des sommets. Il va donc aller au Pelvoux avec un but scientifique.
-LA NAISSANCE DU METIER DE GUIDE ET LE TOURISME
Le capitaine Durand ne connait pas les montagnes des Ecrins, il découvre chaque massif en effectuant ses mesures. Le Pelvoux est une très haute montagne, il veut être sûr de réussir, il est investit d’une mission. Il va donc solliciter le concours de deux habitants de la vallée, agriculteurs, chasseurs de chamois, bergers. A cette époque, aller en montagne pour les habitants de la vallée pendant la pleine saison des moissons, des champs, est une hérésie. L’été est court et il faut engranger des réserves pour le long hiver. On disait « 9 mois d’hiver, 3 mois d’enfer ». La chasse était réservée à l’automne. Les guides sont donc très vite marginalisés, préférant emmener des touristes plutôt que de vaquer aux occupations des champs. Les guides sont rustiques, connaissent le terrain montagnard, ne craignent pas de coucher dehors sans protection. Avant de gravir le Mont Blanc, la croyance populaire disait que celui qui couchait sur un glacier ne survivait pas à la nuit. C’est une époque pendant laquelle les glaciers étaient plus étendus que de nos jours, ils poussaient leur glaces vers les champs, étaient représentés comme de grands dragons serpentant dans les vallées. Peu à peu, l’époque scientifique dépassée, les aristocrates anglais viennent dans les Alpes profiter des ascensions. Et les guides comprennent qu’il peut être rémunérateur et plus facile d’emmener des touristes en montagne que de s’épuiser aux champs. La montagne va devenir à la mode, c’est ce qu’on appelle l’age d’or de l’alpinisme, de 1850 à 1890 environ, où l’on va s’attacher a faire les premières ascensions de tous les sommets, vierges. Au début du 20° siècle, débute l’ère d’un alpinisme plus sportif : on commence à regarder l’architecture des montagnes qui ont toutes été gravies par ce que l’on appelle la « voie normale » pour atteindre les sommets en recherchant la difficulté, sur des faces plus raides, des arêtes, des versants exposés au nord. Les guides de haute montagne sont les acteurs principaux depuis 1786 au Mont Blanc. Souvent ce sont les touristes qui sollicitent l’exploit, toujours ce sont les guides qui sont devant, trouvent le chemin, taillent les marches. Ils se font aider de porteurs qui sont chargés de porter la nourriture et le matériel pour dormir.
Puis, vers 1920, une pratique encore discrète prends de l’ampleur, ce sont les « sans guides » : des alpinistes veulent gagner leur autonomie et partent en montagne sans passer par les services des guides. Aujourd’hui personne n’est obligé d’aller en montagne avec un guide de haute montagne. Mais le guide saura apporter plus que la sécurité : c’est un ami a qui se confier, c’est un technicien qui prends le temps de montrer, d’expliquer, son métier, c’est le partage. Le guide a du se diversifier car les gens vont moins en haute montagne : il a fallut encadrer l’escalade en vallée, la via ferrata, la descente de canyon. Pour vivre toute l’année d’un métier qui avant était saisonnier, il a fallut « inventer » de nouvelles pratiques : le ski hors pistes et le ski de randonnée, l’escalade de cascades de glace, la raquette à neige, les voyages lointains.
Beaucoup de guides ont un deuxième métier, parfois lié à la montagne, comme moniteur de ski ou pisteur secouriste. Le terrain privilégié du guide reste la haute montagne non équipée, l’aventure. La haute montagne a été a l’origine du tourisme dans nos vallées, les premiers touristes a être venu ici on été attirés par la haute montagne. Cette histoire a 180 ans ici.
Les guides ont vite compris qu’il fallait s’unir afin de mieux répondre à la demande des clients. C’est en 1909 que « la fraternelle des guides et porteurs de Pelvoux » a été crée, qui est aujourd’hui le bureau des guides des Écrins. Aujourd’hui il n’y a plus de porteurs Les guides sont des travailleurs indépendants. Les clients s’inscrivent pour une activité au bureau des guides qui répartit le travail, et verse un honoraire au guide qui travaille en gardant un pourcentage pour entretenir le local du bureau, payer la secrétaire, payer la promotion. Le guide a sont propre matériel, il n’est pas fourni par le bureau des guides. Si il fait mauvais, que les courses sont annulées, les guides ne sont pas payés. Il faut 4 à 5 ans pour être guide aujourd’hui, à partir du moment où l’on est assez fort et expérimenté pour débuter la formation. Acquérir ce niveau demande au moins 3 années de pratique, dans la réalité les guides ont souvent une dizaine d’année de pratique avant de se décider à passer l’examen d’entrée.
LA SCIENCE ET LE CAPITAINE DURAND
Le capitaine Durand a reçu un ordre de mission en 1823 du ministère de la guerre lui commandant d’effectuer les mesures sur le sud est de la France en une année. Il lui faudra presque dix ans pour achever ce travail, qui va l’épuiser. Il ne sera jamais reconnu pour son travail, jamais promu aux grades supérieurs à celui de capitaine. Il mourra fou et épuisé en 1935, après avoir achevé ses travaux en 1831. Il donnait toute sous énergie à sa tâche, qu’il vivait comme une mission de la plus haute importance.
Durand utilise un Théodolithe. C’est un appareil qui lui sert à viser un point, et établir l’angle par rapport au nord que fait la visée, ainsi que l’angle vertical. Cela lui permet de référencer ce point en terme d’emplacement et d’altitude en recoupant plusieurs visées qui se croisent : on appelle cela une triangulation.
Durand doit monter une première fois sur les sommets pour établir un signal, un grand cairn creux. Puis il remonte sur des sommets bien connu en altitude, pour mesurer les nouveaux sommets où il a construit les cairns, en visant les cairns qui sont des point très précis. Une fois qu’il à mesuré ces sommets avec cairns, il remonte avec le théodolite sur ces sommets pour mesurer d’autres nouveaux sommets plus loin. Le premier repère a été le clocher de l’église de Rodez.
LA CORDEE, L’ESPRIT DE LA MONTAGNE
Dans le film, on découvre Michel qui part en montagne avec ses amis guides, sans relation financière. Les guides ne font pas que travailler en montagne, ils y vont en amateurs, pour leur plaisir. Mais même en professionnel, ils y vont pour un autre plaisir, celui des autres. Ils mettent à disposition leurs compétences afin de permettre à leurs compagnons de cordée de vivre les émotions qu’eux mêmes ont en montagne. Une cordée, symbole de l’alpinisme, c’est bien plus qu’une simple corde.
Encordé, chacun est responsable de l’autre, doit sentir les émotions, les peurs, les joies, les difficultés de l’autre. Le guide sent beaucoup de choses par la corde, il sait ce qu’il se passe dans son dos sans se retourner.
La corde doit être une aide et non un frein. La corde est un élément de sécurité mais il faut apprendre à s’en servir. En haute montagne on progresse souvent ensemble, encordé, sans relier la corde à la montagne comme on le fait sur les rochers de la vallée. Il faut donc qu’en cas de chute les grimpeurs maitrisent les techniques pour que la corde soit efficace et n’entraine pas toute la cordée dans la chute. C’est un outil très responsabilisant, chacun en assurant la sécurité des autres assure aussi la sienne.