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Arête Haut Alpine : Textes

Frédéric JULLIEN. Col de Clot Julien.

15 avril 2007.
Départ sous le ciel bleu des Hautes-Alpes, accompagnés de nos familles et de quelques amis.
Premier bivouac au Col de Clot Julien à 2783 mètres d’altitude, somptueux. Panorama extraordinaire sur le Massif des Ecrins avec en premier plan la Meije et au loin la Barre des Écrins où nous passerons aux alentours du 15 juin. Les conditions d’enneigement sontbexcellentes, les hommes motivés comme des lions derrière une gazelle… A suivre…
NB : merci à Lulu de nous avoir accompagnés cette première journée.
Les cow-boys des Hautes-Alpes.

Guillaume CHRISTIAN. Refuge du Thabor.

Du refuge des Drayères au refuge du Thabor.
Du jeudi 19 avril au samedi 21 avril 2007.
Tout d’abord, pour nous situer, nous couchons ce soir au refuge du Thabor (2501 mètres d’altitude). Hier, nous avons couché à la chapelle du Mont Thabor à proximité du sommet éponyme (3178 m). Aujourd’hui, nous avons gravi le sommet le plus au nord de l’Arête Haut-Alpine : le Cheval Blanc (3020 m).
Sept jour après notre départ du Col du Galibier, nous sommes déjà hors du temps. Les instants s’étirent et se lient, notre chevauchée n’est plus qu’une ligne où les souvenirs se tissent en un intense présent. Le premier soir, sous la tente, quand Lucien dont l’aide nous a été précieuse, nous a quitté, nous laissant tous trois seuls devant notre projet, nous semble déjà infiniment loin et pourtant si proche . Chaque moment de vie est intense.
A ce jour l’Arête Haut-Alpine aligne depuis notre départ: 4840 mètresde montée, dix-neuf sommets dont dix de plus de 3000 mètres. Peut-on réduire en chiffres bruts ces merveilleux morceaux de vie et d’amitiés vécus dans le bleu de l’altitude des Hautes–Alpes ? Difficile eneffet de ressentir au travers de ces chiffres ou de la prose d’un alpiniste peu doué pourl’écriture ( c’est le cas de celui qui rédige la chronique aujourd’hui !) l’intense émotion d’une soirée dans la chapelle sise au sommet du Mont Thabor (3178 m) où nous avons passé une délicieuse nuit entre vendredi et samedi. Les étoiles de la voûte céleste s’illuminent une à une autour d’une lune naissante tandis que dans les vallée embrumées commencent à scintiller lesreflets de la civilisation humaine. Et nous sommes ici, face au spectacle, témoin de la grande mise en scène de l’univers entier. Simplement heureux, finalement.

Dans un bonheur choisi, luxueux.

Guillaume CHRISTIAN. Col de Montgenevre.

Vendredi 27 avril
Hier soir, nous avons laissé derrière nous la première partie de note périple : les massifs desCerces et du Chaberton.
L’étape de jeudi n’a pas été simple dans le mauvais temps qui a déposé 10 cm de neige fraîche au sommet du Chaberton (3100 mètres). Sous la bruine et dans un brouillard tenace, nous avons erré dans la descente de cette montagne pour trouver le village de Clavière masqué par les nuées. Il est intéressant d’expliquer ce qu’est un bivouac pour comprendre ce que nous avons vécu la nuit de mercredi à jeudi. Quand il n’y a ni cabane ni refuge sur notre trajet, nous n’avons d’autre choix que l’autonomie et le bivouac. Cela implique de coucher dehors en essayant de trouver un endroit
plat, idéalement déneigé et proche d’un point d’eau. Nous dormons « à la belle étoile » ou parfois « sous les mauvais nuages » dans un sac de couchage doublé d’un sursac en gore-tex. Pour nous isoler du froid, nous avons un petit tapis de sol pliable. Nous cuisinons (c’est beaucoup dire !) sur un petit réchaud à gaz. En fait nous préparons des aliments lyophilisés.
Tout ceci explique notre vulnérabilité en cas de changement de temps inopiné, ce qui est arrivé cette nuit là. Il s’est mis à pleuvoir de minuit à 5h30 du matin… Nous avons fini par être bien mouillés… Le départ au petit matin n’a pas été facile mais en marchant nous nous sommes un peu réchauffés.
Nous sommes donc arrivés trempés au Col de Montgenèvre. L’Office de Tourisme de Montgenèvre a gentiment mis à notre disposition un appartement ce qui nous a permis de nous reposer et de faire sécher nos affaires.

Maintenant, le Queyras est devant nous

Frédéric JULLIEN, Plaine du Bourget, Cervières.

27 avril 2007.
Notre itinérance haut-alpine se poursuit à grandes enjambées. Après le grand virement de bord sur la bouée la plus au nord du département (le Cheval Blanc) nous filons plein sud toute voile dehors depuis 6 jours.
Après la douche froide du Mt Chaberton, nous accostons dans le port de Montgenèvre .
Douches, repas chauds et repos sur de vrais lits sont au programme.
Le 27 Avril, déchargés de notre matériel d’alpiniste, nous évoluons à pied sur les crêtes frontalières de borne en borne, de col en sommet: Grand Charvia 2648m, col de Gimont 2394m, cime de Saurel 2449m, cime de Fourniers 2424m, atterrissage au hameau du Bourget où nos chères et tendres arrivent avec le toit, la boisson et leur chaleureuse présence.

Frédéric JULLIEN, Col des Thures.

28 avril 2007 à 19h.

Nous sommes sous la tente, le ventre plein de soupe, de cacahuètes et de pâtes au parmesan. Le soleil illumine encore les sommets alors que les vallées sont déjà plongées dans l’ombre. Nous distinguons clairement la suite de notre périple : Bric Froid, abords du Viso…
Après 1600 mètres de dénivelé sur les crêtes, cette splendide journée nous a conduits au sommet du Grand Glaiza : 3293m.
Pourtant ce matin nous avons quitté nos femmes et enfants venus nous rejoindre le temps d’un bivouac dans la vallée des Fonds de Cervières . Nous sommes partis en nous retournant pour ne pas perdre une miette de leurs regards, de leurs signes…, une miette de celles qui restent, de celles qu’on laisse. Elles nous recommandent d’être prudents. Nous leur réaffirmons que nous mettrons la ceinture de sécurité, elle sera virtuelle, une ceinture du ciel. Comme des enfants nous repartons jouer dans notre monde.
J’aspire à ces jours où ni l’horloge, ni l’argent, ni le téléphone, ni les factures ne nous pressent. Nous avons quitté le monde des supermarchés, la maison du confort, le monde bruyant, l’internet rapide pour récolter l’essentiel, pour pacifier l’existence.
La vie est un métier d’enfant : plus tu joues, plus tu gagnes…

Frédéric JULLIEN.

28 avril 2007

Nous entrons dans le Queyras. Après une longue journée de 8 heures de marche, avec plus de 1600 mètres de dénivelée positive, nous aménageons au col des Thures (2797 m) une plateforme dans la neige pour installer la tente.
Le lendemain, levé à 6h20. La journée commence par l’ascension du Bric Froid :3302 mètres d’altitude. Les conditions de regel sont bonnes. C’est important car plus le manteau neigeux a regelé en profondeur mieux il porte durant la journée. Jusqu’à présent l’usage des skis d’approches était bien adapté au relief rencontré .
Depuis hier, nous les avons troqués pour des raquettes TSL munis d’un système de fixation à insert : ainsi, elles affichent un poids record de 800g la paire! Elles nous permettent d’évoluer sur les sections enneigées sans trop alourdir nos sacs lorsqu’on les quitte pour escalader les arêtes rocheuses.
La journée s’étire durant 9 heures entre escalade et marche, en équilibre sur le pic Charbonnel 2889m, la Tête de Frappier 2997 m , le Grand Queyron 3060 m, la Pointe des Rasin 2974 m jusqu’au col de Valpreveyre qui est juste au dessus du refuge non gardé en ce moment, de Lago Verde, côté italien. Nous y descendons passer la nuit.
Petit mais douillette cette partie hiver du refuge. Matelas et couvertures sont à disposition. Nous bénéficions même de l’éclairage solaire et nous récupérons de l’eau en brisant la glace du lac, le luxe à ces altitudes.

Lionel DAUDET

2 mai 2007
Avec le mois de mai est venu l’hiver : neige et tempêtes se sont donnés rendez-vous là-haut, sur la partie la plus orientale de l’arête haut-alpine, peu après le Pelvas, au cœur du Queyras.
Et ce 2 mai, la décision est prise de quitter les arêtes, la mort dans l’âme. Avantage ou inconvénient, nous redescendons momentanément à la maison, le temps de laisser passer tout ce mauvais flux d’est qui frappe de plein fouet les arêtes frontalières, non loin du Viso.
Tout avait bien commencé : nous avions trouvé de superbes cabanes de bergers qui, le temps de quelques jours, nous avaient abrité. Un poêle avait même séché nos habits, nos chaussures et nos âmes. La météo n’était pas encore catastrophique et laissait augurer de courtes accalmies, dont, petites souris, nous espérions grignoter quelques heures favorables.
L’ambiance avait complètement changé, on se serait cru aux heures de novembre, avec les premières neiges sérieuses, les mélèzes caparaçonnés de givre, le vent cinglant sans relâche. Le choix de fuir ces lieux devenus périlleux s’est peu à peu imposé.
Ces dangers, quels sont-ils ?
Traverser dans le mauvais temps et une visibilité quasi nulle implique des précautions supplémentaires : ne pas se perdre, bien sûr. Il semblerait facile de suivre une arête évidente, mais rien n’est plus faux : on a vite fait de partir sur une arête secondaire sans s’en rendre compte, et de basculer sur « une mauvaise voie d’aiguillage ». On comprend alors le rôle crucial de la carte, de la boussole, de l’altimètre et du GPS.
Ensuite, l’accumulation de neige d’un côté de l’arête forme des corniches que, dans le brouillard, on ne discerne pas forcément à temps : il faut donc s’encorder systématiquement, assez loin les uns des autres, pour parer à une éventuelle rupture.
Le vent, conjugué à la neige, offre aussi son lot de dangers : la formation de plaques, juste sous les arêtes. Comme parfois nous devons contourner des bastions trop raides, et nous éloigner de l’arête faîtière, nous sommes amenés à emprunter ces pentes plus ou moins dangereuses. Alors rester le plus haut possible, brancher l’ARVA, s’encorder parfois, le temps d’une traversée.
Mais espérons qu’il s’agisse là d’un ultime baroud d’honneur de l’hiver, c’est en tout cas notre vœu le plus cher, car là-haut, on est si bien…

Guillaume CHRISTIAN. Extraits du journal de bord.

Dimanche 15 avril.

Rester en montagne sur la crête jusqu’au coucher du soleil, jusqu’à la nuit naissante. Luxe. La chaude lumière du jour finissant nous chauffe les épaules. Aujourd’hui il est facile de trouver ce projet confortable. Soleil, bonne température, les conditions sont idéales. Les potes, rien à redire. Nous sommes même partis à l’heure. Une pensée pour ceux d’en bas.

Mardi 17 avril.

Dod, égal à lui-même, attaque droit dans le raide, délaissant un couloir 50 mètres à droite.

Vendredi 20 avril

Nous gravissons la pointe des Angelières par l’arête nord en une longueur de 30 mètres, sans les sacs. Cet esthétique pointement s’avère être un chicot délabré fort inintéressant à gravir.

Samedi 21 avril

La traversée d’arêtes est à l’alpinisme ce que les traversées sont à l’escalade pure. Une discipline exigeante induisant une dimension nouvelle et souvent ignorée, mais au combien fascinante. Elle nivelle les compétences techniques du premier et du second. Technicité, nouvelle gestuelle, engagement pour tous les membres de la cordée.

Dimanche 22 avril

Nous saurons qui, ce soir, sera au second tour des élections présidentielles. Ceci n’arrêtera pas notre arête haut alpine, cela est même assez loin de nous, même si nous votons par procuration.

Samedi 28 avril.

Tout va bien finalement. Les pieds sont secs, pas d’ampoules. Je suis simplement fatigué.

Lundi 30 avril.

La cabane est un enchantement, il y a une table, 3 matelas et un poêle ! C’est « Byzance » !

Bilan :

45 sommets, dont 22 de plus de 3000 mètres.

119 heures de marche.

16290 mètres de dénivelée positive.

2 nuits sous tente.

5 nuits en cabanes de bergers ou refuges non gardés.

4 nuits en bivouac.
2 nuits en refuges gardés.
1 nuit en chapelle.
2 nuits sous tente ou camping car lors de passages en vallée. 1 nuit en appartement lors d’un passage en vallée (Montgenèvre).

Guillaume CHRISTIAN. Lettre à la classe de CM1 de l’Argentière la Bessée.

24 mai 2007

Bonjour les enfants.
Nous avons atteins la partie « lavande » de l’Arête Haut Alpine. Nous avons quitté le Gypaète barbu pour rencontrer la buse variable, le chamois pour le chevreuil, la gentiane acaule pour l’ancolie.
Nous avons retrouvé la chaleur, nous déjeunons en tee-shirt, nous avons quitté la neige.
La première partie du voyage, du Col du Galibier au Pic du Morgon, qui domine Savines-le-Lac, nous aura demandé trente trois jours d’efforts. Ce fut très dur physiquement, techniquement et moralement. Les montagnes que nous avons traversé, même si ce ne sont pas les plus hautes du département, sont tout de même difficiles et exigeantes.
Désormais nous entrons dans une phase de multi activité, qui nous demande également un gros investissement physique. Nous sommes descendus du Pic du Morgon en parapente, nous avons navigué en dériveur sur le lac de Serre Ponçon, nous avons roulé en vélo tout terrain vers Espinasses, nous avons remonté un canyon dans les gorges de la vallée de la Blanche. Aujourd’hui, nous allons redescendre la vallée de la Durance en kayak presque jusqu’à Sisteron. Nous sommes au trente cinquième jour d’activité, et nous nous sommes arrêtés en tout quatre jours à cause du mauvais temps.

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