Télécharger le dossier du projet « Arête Haut Alpine » :
Présentation
L’arête haut alpine cache bien plus qu’un simple défi alpinistique.
De la lavande aux glaciers, nous sommes à travers l’espace, nous sommes à travers le temps.
Du relief alanguit des collines ourlées de colliers de lavande, le projet s’étire dans les chemins de traverse des vergers du Val Durance. Il s’enfuit sur les crêtes du Queyras, des Cerces, du Dévoluy, plonge dans les eaux claires du lac de Serre Ponçon, dans les méandres de la Durance. Il gravit les arêtes techniques du Champsaur-Valgaudemar, du Pays des Ecrins, de la Haute Romanche.
De l’hiver à l’été, nos skis, nos raquettes, viennent cotoyer les VTT, les attributs du kayakiste, de l’amateur de voile légère, du cavalier, du randonneur jusqu’au piolet de l’alpiniste.
Toute la richesse de quatre saisons à rendez vous dans les Hautes Alpes, dans un espace naturel de liberté.
De la lavande aux glaciers.
Concretement
L’arête haut alpine est un projet de tour du département des Hautes Alpes en suivant au plus prés la limite administrative, sans utilisation de moyens motorisés. Dans l’absolu, ce n’est pas une « randonnée » comme un tour de l’Oisans, mais bien un défi sportif et humain puisque nous allons rester au plus prés de la limite. Nous n’irons donc pas chercher un sentier sous les crêtes, un vallon pour contourner une paroi rébarbative. Ce qui explique l’étirement dans le temps du projet.
Reconnaissance en 2006 : Les arêtes des hautes Alpes en avion de tourisme
Dates
Le départ était prévu entre le 1° et le 15 avril 2007. En nous approchant de la date « fatidique », nous avons finalement tablé sur des premiers pas vers le 15 avril. Nous nous sommes préparés à l’éventualité de rencontrer du mauvais temps au cours de notre périple. Toutefois, nous savons pertinemment que nous ne partirons pas le 15 avril si les prévisions météorologiques sont mauvaises pour plusieurs jours. Nous ne voulons pas nous enliser dans une montagne en mauvaises conditions, garnie de neige. Si les conditions avaient été très sèches, le départ aurait pu avoir lieu début Avril, mais la montagne est normalement enneigée en ce début de printemps 2007.
Lieux de départ
Lieux, avec un « x »! Nous avons longuement réfléchi, un départ était envisageable dans la vallée de la Romanche, quelques kilometres à l’ouest de La Grave, en direction des Aiguilles d’Arves et du massif des Cerces. Une météo incertaine, un enneigement abondant pour la saison, pourraient rendre la traversée de ces massifs peu attirante : Aiguilles d’Arves enneigées, crêtes des Cerces autour des Rochilles plâtrées, temps froid et humide : il est alors judicieux de prévoir un départ alternatif depuis le col de Montgenèvre en direction du Queyras, plus méridional, moins technique.
Une équation est à résoudre entre lieu de départ et date de départ, sachant que nous ne voulons pas arriver trop tôt dans le massif des Écrins âpres le Lac du Sautet afin de trouver une haute montagne relativement sèche, éviter des arêtes trop enneigées.
Mi mars, l’enneigement et l’aspect pratique et symbolique du lieu, semble nous avoir fait décider d’initier le périple au col du Lautaret; cela représente de surcroit un endroit fort pour achever la boucle. Le projet est donc de partir du col du Lautaret pour monter en ski de randonnée au Col du Galibier qui est le véritable départ de l’Arête Haut Alpine puisqu’il est situé sur la crête limitrophe du département, ce qui n’est pas le cas du col du Lautaret.
L’Arête Haut Alpine en chiffres
Laissons nous aller dans des données brutes, qui ne doivent pas faire oublier que l’arête haut alpine est plus qu’un projet de mathématiciens, mais au contraire une pure aventure humaine.
-Durée : 80 jours sont estimés en temps continu pour effectuer le périple de l’arête haut alpine. Il faudra compter avec les aléas météo, et donc envisager 3 à 4 mois. Départ donc entre le 1° et le 15 avril 2007, arrivée entre le 1° et le 15 juillet 2007.
-Distances : Même si cela ne représente pas beaucoup de choses en montagne, où priment dénivelée et technicité, il n’est pas inintéressant de réaliser qu’il y a 680 kilomètres à vol d’oiseau à parcourir autour des Hautes Alpes…
-Sommets : 292 sommités seront rencontrées, dont 128 qui dépassent la fatidique altitude des 3000 mètres !
-Dénivelée : 61364 mètres de dénivelée positive. Il va falloir pousser sur les quadriceps.
-Dix : c’est le nombre d’activités que nous pensons devoir rencontrer.
Activités
Ski de randonnée
Les Hautes Alpes sont un paradis du ski de randonnée. Nous évoluerons sur des crêtes, souvent accidentées, et valoriser le ski de randonnée ne sera pas toujours facile. Il est toutefois envisageable d’utiliser ce moyen de déplacement sur le plateau d’Emparis jusqu’au pied des Aiguilles de la Saussaz, dans certaines sections entre le Pic Blanc du Galibier et le col de la Vallée Étroite, du Col de Montgenèvre au Grand Glaiza, peut-être entre le col de Vars et le Morgon.
Raquettes à neige
En de nombreux lieux l’usage de raquettes à neige sera plus adapté; plus polyvalentes sur ce terrain d’arêtes, elles sont peu encombrantes dans le sac à dos contrairement aux skis. Les arêtes devraient nous réserver dans de nombreux endroits une succession dense de passages faciles mais peu « glissants » (arêtes horizontales) avec des ressauts techniques à monter ou descendre où les skis sur le sac seraient gênants.
Parapente
Le parapente serait utilisé, dans sa version biplace, en un point : la descente du Morgon vers le lac de Serre Ponçon. Pourquoi choisir cet endroit ? La descente du Morgon vers le lac de Serre Ponçon ne présente pas un intérêt alpinistique majeur, c’est une descente en rappel dans des barres rocheuses boisées. La différence de niveau est importante, plus de mille mètres, et nous arriverons là à la fin des arêtes relativement homogènes qui, de la Haute Romanche au Parpaillon, ourlent le nord et l’est du département. C’est donc l’occasion de marquer cette rupture, et de faire un clin d’œil aux Alpes du Sud qui sont un temple des sports aériens.
Et pourquoi en biplace ? Nous sommes formés au parapente mais cela n’est pas l’une de nos activités de prédilection. Nous n’avons pas volé depuis longtemps. Donc, prudence ! Bien sûr, il nous faudra des conditions favorables et le vol n’est pas assuré…
Voile légère
La limite des Hautes Alpes croise par deux fois la surface du lac de Serre Ponçon. Nous avons tous les trois navigué en voilier habitable, ensemble le plus souvent. Fredo est un solide marin (traversée de l’Atlantique). Nous possédons un dériveur, cela serait un beau petit moment de pouvoir traverser le lac à la voile. C’est le moyen de déplacement non motorisé le plus adapté à ce terrain aquatique. Notre département possède le plus grand lac artificiel d’Europe, il ne faut pas passer à coté.
Canoë, kayak.
Les Hautes Alpes sont un pôle majeur de l’eau vive. L’argentière la Bessée accueille régulièrement championnats de France, d’Europe, en canoë et kayak. Sous le lac de Serre Ponçon, la Durance constitue le plus souvent la limite du département, et un peu plus à l’ouest une section non négligeable du Buëch assure la même fonction. Nous utiliserons donc le canoë, le kayak, ou le raft (plus convivial) pour parcourir à la descente ces cours d’eau.
Randonnée pédestre.
Il faut bien marcher, et cela sera l’activité principale : mettre un pied devant l’autre ! La randonnée pédestre classique nous fera traverser toute la partie basse du département hors cours d’eau et intermèdes alpinistiques, entre le lac de Serre Ponçon et les premières crêtes du Valgaudemar. Classique n’est peut être pas le terme adéquat, les sentiers ne suivant pas toujours la limite du département des Hautes Alpes, il faudra par moment « bartasser » dans la végétation…
Vélo tout terrain.
De courtes sections seront adaptées au vélo tout terrain, essentiellement dans la partie sud du département. Nous essayerons, dans la mesure du possible, d’utiliser les pédales pour nous déplacer, avec le précieux concours de l’équipe technique pour l’intendance.
Equitation.
La partie sud du département est bien connue pour ses itinéraires équestres. Il serait malvenu de ne pas profiter de ce moyen de déplacement en compagnie de la plus noble conquête de l’homme sur quelques portions d’itinéraire, pour reposer nos jambes et affermir notre cuir fessier !
Escalade.
Pas beaucoup d’escalade pure, mais un os tout de même : le franchissement des gorges de la Souloise. A quelques encablures des voies de la falaise des Gillardes, la limite départementale tire droit dans une falaise de 500 mètres dans laquelle il va falloir ouvrir une voie; tout simplement.
Alpinisme en haute montagne.
La Haute Montagne va constituer la partie la plus difficile de cette arête haut alpine, la plus longue en temps : un mois. Nous allons, du lac du Sautet à la Romanche, parcourir les arêtes du massif des Écrins, le plus souvent au cœur du parc national, en franchissant des sommets mythiques chargés d’histoire : l’Olan, Les Rouies, Les Bans, l’Ailefroide, Le Pic Coolidge, La Barre des Écrins, La Grande Ruine, Le Pavé, les Arêtes de la Meije, celles du Rateau également. Voyage au cœur de la lumière du ciel pur des Écrins, pendant lequel nous tenterons de profiter de quelques refuges pas trop éloignés de la ligne de crêtes pour alléger un peu la charge du sac à dos sur nos épaules.
Logistique
Un tel projet demande une solide logistique. L’arête haut alpine sera suivie par Véronique Grilleau Daudet, qui fera le relais vers l’intendance, le suivi internet, la saisie des photos et vidéos, les contacts médias. Son camp de base sera un camping car qui lui permettra de suivre rapidement et avec souplesse l’équipe.
Matériel
-Un camping car.
-Deux ordinateurs portables, l’un équipé d’une carte PC MCIA pour communication internet nomade.
-Deux téléphones portables, un pour la logisticienne, un pour l’équipe.
-Un téléphone satellite pour l’équipe.
-Quatre petits postes émetteur-recepteur de portée 5 km.
Pour les images, nous sommes encore à cerner le matériel exact nécessaire, le soucis étant d’avoir suffisamment de cartes mémoires, de cassettes, et de batteries.
-Deux caméras vidéos numériques « mini DV » sur le terrain, une pour l’équipe, une pour les personnes qui nous interceptent qui peuvent faire des images « de l’extérieur ».
-Une caméra numérique HD pour l’équipe du team les Collets.
-Deux appareil photo numériques compacts pour l’équipe.
-Un appareil photo numérique compact et un appareil photo numérique reflex pour les personnes qui nous interceptent.
-Deux fois deux batteries camescope pour l’équipe : deux sur le terrain, deux qui chargent dans la vallée. Les intercepteurs montent les batteries pleines et descendent les vides.
-Deux fois quatre batteries appareils photo. Même raisonnement.
-Une bonne réserve de cassettes mini DV.
Les interceptions
Nous allons chercher à être les plus légers possible. Mais il faudra bien bivouaquer. Afin de diminuer les charges, nous allons dans la mesure du possible chercher à nous faire soutenir par des équipes logistiques qui nous monterons, à des points d’interceptions faciles, de la nourriture, du carburant, et feront des échanges entre cartes mémoires et cassettes vidéo. De plus, à l’occasion, si ces équipes peuvent nous transférer les bivouacs d’un point à un autre nous serions dorlotés !!
La logistique étant encore en préparation à ce jour, cette rubrique est encore en cours de définition.